Célébration de la journée Nationale de la femme Nigérienne : Les femmes parlementaires face aux femmes fistuleuses.

L’entité des Nations Unies pour l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes ONUFEMMES et le réseau des femmes parlementaires ont organisé le samedi 22 Mai 2021 une séance de causerie débat sur la fistule obstétricale avec les victimes au Centre National de Référence de Fistule Obstétricale (CNRFO) à Niamey au Niger. Cette activité entre dans le cadre de la commémoration de la journée Nationale de la femme Nigérienne dont le thème retenu cette année est « Renaissance féminine au Niger : quelles stratégies pour un développement durable ? ». C’était en présence du directeur du CNRFO Docteur Abdoulaye Idrissa, de la Présidente du Réseau des femmes parlementaire Honorable Rabi Maitourname Moustapha accompagné par quelques membres députés de son réseau, de la chargée de programme ONUFEMMES Madame Maimouna Seyni Yayé ainsi que des femmes victimes de la fistule.
Entrant dans le cadre de la mise en œuvre du programme spotlight, cette initiative est une occasion d’offrir un cadre d’échange et de partage entre les femmes victimes de fistule obstétricale et les femmes parlementaires afin d’exposer à ces dernières les problèmes réels que vivent les victimes de la fistule.
Le Directeur du Centre National de Référence de Fistule Obstétricale (CNRFO) Docteur Abdoulaye Idrissa a tenu d’abord à féliciter ONU Femmes et les femmes parlementaires pour cette initiative. Il a par la suite expliqué le travail mené par le centre : « Ce centre reçoit actuellement une soixantaine de femmes dont certaines sont déjà opérées et d’autres en phase de surveillance post opératoire. Il a une capacité d’accueil de 37 lits et deux hangars. Malgré quelques problèmes que nous rencontrons, on arrive à opérer en moyenne 150 femmes par ans. Cette année 2021, nous avons opéré 93 femmes de janvier à aujourd’hui.»
«Cette activité organisée en prélude à la journée internationale de la fistule obstétricale célébrée le 23 Mai de Chaque année vient à point nommé car elle nous permettra d’écouter les témoignages de ces femmes en ce qui concerne leurs vécus quotidien mais aussi les raisons qui les ont amené à ce centre. C’est une opportunité de sensibiliser les victimes pour qu’elles soient des ambassadrices en sensibilisant leurs communautés une fois retournées dans leurs localités respectives» en substance quelques mots de Madame Maimouna Seyni Yayé. Aussi, elle n’a pas manqué de préciser que cette action vise à renforcer le plaidoyer des députés en faveur des lois, stratégies et politiques qui protègent les femmes et les filles de toutes sortes de violences.
S’en ai suivi une visite guidée des parlementaires afin qu’elles puissent constater les conditions de travail du centre. Cette visite a été ainsi l’occasion pour les femmes parlementaires de poser des questions au Directeur afin de relever tous les problèmes auxquels fait face le centre.

A la fin de l’activité, les femmes parlementaires ont remis au total 70 kits aux victimes composés de pagnes, de tee-shirts, de l’eau de javel, de l’eau de Cologne et des savons.
Pour rappel, l’initiative Spotlight, lancée en septembre 2017 est un partenariat pluriannuel entre l’Union européen et les nations Unies visant à éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles. Au Niger, elle a été lancée en 2019 et est mis en œuvre dans 300 villages de régions de Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder.