16ème Revue du secteur de l’eau et de l’assainissement: Une rencontre vouée à l’échec.

 16ème Revue du secteur de l’eau et de l’assainissement: Une rencontre vouée à l’échec.

Il y a deux mois nous avions lancé l’alerte, par laquelle nous attirions l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la crise avérée dans laquelle se trouve le secteur de l’eau du fait de la responsabilité du ministre actuel. Nous avions eu à juste titre le réflexe de prévenir des dysfonctionnements avérés du secteur. Et comme pour nous donner raisons, non seulement le ministre en charge n’a rien fait pour faire avancer la bonne cause, mais en plus, il se permet de narguer les nigériens avec ses mauvaises pratiques qui défient le bon sens.


C’est le cas par exemple de la prochaine revue du secteur, à coup de dizaines de millions FCFA au frais de l’Etat et des bailleurs, alors que le quidam n’a même pas été capable de parachever l’organigramme dudit ministère, parce qu’à l’heure actuelle, il y a encore des directions régionales qui n’ont pas de responsables et qui sont gérés par des intérimaires. La prochaine revue qu’il a rondement convoquée, alors que, du point de vue des réalisations concrètes, il n’y a rien à afficher comme actions au bénéfice des populations.
Pour preuve, le budget général de l’Etat qui a été affecté au secteur n’a été dépensé qu’à seulement 30% en 2022. A cela il faut ajouter la démotivation dans laquelle il a jeté les cadres du secteur, du fait d’une mauvaise gestion du personnel du ministère. C’est pourquoi un audit indépendant et un débat national sur les questions de l’eau s’imposent. Il ne faudrait surtout pas qu’il utilise cette revue comme de la poudre aux yeux pour brouiller les pistes et faire un black-out sur les vrais problèmes su secteur.
En attendant, face à un tel désastre dans lequel il a plongé le secteur de l’eau, la pudeur voudrait que le ministre prenne lui-même la mesure de la gravité de la situation et qu’il démissionne, de lui-même. Avant que personne ne le lui demande.
Le cas échéant, les acteurs de la société civile du secteur de l’eau, de l’hygiène et l’assainissement, avec en tête le REJEA, se réservent le droit de déposer plainte, avec constitution de partie civile, pour non seulement obtenir la poursuite, mais aussi réparation, au nom des intérêts de la population nigérienne. D’ores et déjà, le REJEA demande aux organisations qui s’intéressent à l’exécution du budget de l’Etat de se joindre à lui pour créer un large front pour défendre les intérêts vitaux des populations nigériennes !

Cellule communication REJEA