5ème conférence des Nations Unies pour les pays les moins avancés à Doha : Relever les pays vulnérables de l’extrême pauvreté.

Les dirigeants du monde entier se réunissent à Doha, au Qatar, du 5 au 9 mars 2023 pour adopter un nouveau pacte historique visant à aider les pays les plus vulnérables de sortir de l’ornière de la pauvreté. Cette année, ils sont au total, 46 pays appartenant à la catégorie des pays les moins avancés (PMA) selon les Nations Unies. Ces pays ont beaucoup souffert du poids l’endettement et l’insuffisance des ressources allouées à la lutte contre les pandémies. « Les pays les moins avancés sont laissés pour compte dans un contexte de crise, de dette, de chaos climatique et de profonde injustice mondiale », a déclaré le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres à l’ouverture des travaux de la 5ème conférence des Nations Unies pour les pays très pauvres ou pays moins avancés à Doha au Qatar. Ici à Doha, les dirigeants s’accorderont sur des plans pour la mise en œuvre du programme d’action de Doha, un engagement décennal visant à renouveler et renforcer les partenariats entre les pays les moins avancés et les nations développées. Et cela avec l’implication du secteur privé, la société civile et des journalistes. Pendant 5 jours, on assistera à une série d’annonces audacieuses, de nouveaux partenariats et des engagements concrets pour tenir la promesse du programme d’action de Doha. De concert avec le Secrétaire Général des Nations Unies, les dirigeants du monde vont inaugurer une nouvelle ère de solidarité au profit des États les plus vulnérables. Pour rappel, les populations des pays les moins avancés ont connu une forte baisse de leur niveau de vie et une hausse des inégalités, tandis que leurs balances courantes ont subi une pression supplémentaire due à l’augmentation des paiements de la dette extérieure et à la flambée des prix internationaux de l’énergie et des denrées alimentaires.
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Programme d’action de Doha
Le programme d’action de Doha identifie cinq réalisations attendues essentielles pour aider les pays les moins avancés à éliminer un certain nombre d’obstacles structurels à la croissance inclusive et au développement durable. Elles visent à combler des lacunes récurrentes en matière d’éducation, de sécurité alimentaire, d’investissement pour le développement durable et de résilience au changement climatique. Elles visent également à aider les PMA à sortir de leur catégorie pour s’intégrer pleinement dans l’économie mondiale à travers cinq grandes réalisations attendues. La création d’une UNIVERSITÉ EN LIGNE pour accroître l’offre d’enseignement de haute qualité, en particulier dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), ainsi que le large éventail de compétences numériques dont les PMA ont besoin pour répondre aux exigences de la 4e révolution industrielle. L’université en ligne peut permettre aux populations des PMA d’accéder à des possibilités d’éducation auxquelles elles n’auraient peut-être pas accès autrement, la mise en place d’un DISPOSITIF D’AIDE AU RECLASSEMENT DURABLE  pour assurer une transition en douceur des pays sortant de la catégorie des PMA en aidant les pays en cours de reclassement à se préparer au reclassement et à l’étape suivante de développement durable, la création d’un MÉCANISME DE STOCKAGE DE PRODUITS ALIMENTAIRES pour renforcer la capacité des PMA à assurer leur sécurité alimentaire en fournissant un moyen de limiter les pénuries alimentaires et la volatilité des prix, contribuant ainsi à accroître la sécurité alimentaire dans les PMA, la création d’un CENTRE DE SOUTIEN AUX INVESTISSEMENTS afin d’accroitre les flux d’investissements directs étrangers (IDE) vers les PMA, améliorer le financement du développement durable et renforcer le potentiel de transformation du secteur privé et la création d’un MÉCANISME DE RENFORCEMENT DE LA RÉSILIENCE  pour accroître la résilience des PMA au changement climatique par des mesures d’adaptation, d’amélioration des systèmes d’alerte rapide et de renforcement de la résilience impliquant de multiples parties prenantes. Ces mesures renforceront la capacité des individus, des communautés et des systèmes à résister et à se remettre des effets néfastes des chocs, développeront leur résilience à long terme et leur permettront de préserver les résultats durement acquis en matière de développement.
La Conférence de Doha va permettre d’évaluer réellement les progrès promis dans le cadre des objectifs de développement durable, mais aussi la détermination de la communauté internationale à soutenir les pays accusant le plus de retard par rapport à ces engagements.

Doha, Ousmane Dambadji