Accès à l’Eau potable et à l’Assainissement en milieu rural au Niger : Le Directeur Général de l’Hydraulique et de l’Assainissement explique les avancées enregistrées dans le secteur

 Accès à l’Eau potable et à l’Assainissement en milieu rural au Niger : Le Directeur Général de l’Hydraulique et de l’Assainissement explique les avancées enregistrées dans le secteur

De 2016 à aujourd’hui, c’est au total un investissement de plus de 200 milliards de Francs CFA qui ont été consentis par le Gouvernement et ses partenaires dans le secteur de l’alimentation en eau potable en milieu rural témoignent Monsieur Niandou Mounkaila Directeur Général de l’Hydraulique au Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

 « Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA), un programme qui donnera la chance à tous les nigériens du monde rural comme urbain d’avoir accès à l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène et d’assainissement d’ici 2030. Et cela conformément aux attentes des Objectifs de Développement Durable (ODD). D’importantes infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement ont été réalisées par le Ministère en milieu rural. En 2020, 3 320 équivalents points d’eau ont été réalisés et mis en service en milieu villageois et en milieu pastoral », a affirmé Monsieur Niandou Mounkaila.

Ces réalisations ont permis de toucher 831 250 personnes notamment 72 225 nouveaux ménages qui ont bénéficié de la réalisation de nouveaux ouvrages et 10 900 ménages qui ont bénéficié de la réhabilitation de leurs services d’accès à l’eau potable.  Au total 2 889 infrastructures ont été réalisées et 436 ont fait l’objet de réhabilitations.

Toujours en 2020, le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement à travers le Mécanisme Commun de Financement (MCF) a procédé à l’actualisation de la Politique Nationale de l’Eau dont le processus de validation est en cours. Aussi, le Ministère a procédé à la finalisation de l’adoption et de la vulgarisation du guide du service public de l’eau avec une importante innovation qui a été introduite, celle de la concession  dite comme second mode de délégation de la gestion du service public de l’eau potable en milieu rural.

Il y’a également la mise en place et l’opérationnalisation des services communaux de l’hydraulique et de l’assainissement. Ces investissements ont permis de toucher 3 206 250 personnes dont les conditions de l’accès à l’eau potable ont été améliorées, soit environ 320 620 ménages à travers la réalisation de 12 824 équivalents points d’eau modernes réalisés ou réhabilités et mis en service.

Ces efforts de cette première phase ont permis de faire avancer significativement les différents indicateurs de suivi de la politique que nous avons. C’est ainsi que, le taux d’accès théorique à l’eau potable qui est passé du 31 décembre 2015 de 44.2%  à 47,53 en 2020. Le taux de couverture géographique est passé de 68,6% au 31 décembre 2015 à 72,56% au 31 décembre 2020. Soit une progression de 4 points de pourcentage ».

Monsieur Niandou Mounkaila a lancé un appel à l’endroit de tous les acteurs à l’occasion de la 15eme revue annuelle du secteur de l’eau et de l’assainissement initialement prévue du 26 au 28 mai 2021. « Les ressources endogènes sont les meilleures à placer pour réduire et améliorer la résilience du secteur et aussi accroître le financement. Il faut mettre l’accent sur les mécanismes innovants. À ceux-là s’ajoute le mécanisme de planification des investissements. Le mécanisme d’investissement doit se faire en respectant le principe de transfert des compétences aux collectivités territoriales.

Aussi il faut développer des techniques appropriées qui nous permettront d’accélérer et d’améliorer la mise en œuvre du PROSEHA. Egalement mettre des techniques au point qui nous permettront d’apporter des solutions d’approvisionnement adéquates et conformes aux Objectifs de Développement Durable notamment la cible 6.2 de l’ODD 6.

Développer des technologies qui vont nous permettre d’apporter des solutions aux zones de difficultés de mobilisation des ressources en eau (zone de socles, les localités insulaires riveraines du fleuve Niger). Développer des technologies pour procéder au principe de transfert et transport de l’eau des zones à forte potentialité vers les zones déficitaires » a-t-il rapporté tout au long de son interview.

ABDOUL AZIZ MAMANE Salifou/REJEA