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COP27 à Charm el-Cheikh Compenser les pertes et dommages des pays pauvres : un pas vers la justice climatique. - RENJED NIGER

COP27 à Charm el-Cheikh Compenser les pertes et dommages des pays pauvres : un pas vers la justice climatique.

 COP27 à Charm el-Cheikh Compenser les pertes et dommages des pays pauvres : un pas vers la justice climatique.

Ouvert, à Charm el-Cheikh, en Egypte, le 6 novembre 2022, la 27ème conférence mondiale sur le climat a clôturé ses assises, le dimanche dernier (20 novembre 2022), avec pratiquement deux jours de prolongation sur son agenda prévu. A la conclusion, un accord à l’arraché. Tout de même, un pas important dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La décision phare de la COP fut l’engagement pris pour le dédommagement des pays pauvres le moins polluants pour compenser les pertes et dommages occasionnés par les changements climatiques. Pour arriver à une telle avancée, il a fallu que le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guteres donne de la voix aux négociateurs pour l’avènement d’une justice climatique, que les efforts des moins pollueurs qui malheureusement sont les plus affectés soient reconnus, d’où l’idée de la création d’un fonds dédié à cet effet. Ce fonds a aussi été acté à Charm el Cheikh. Ce sont bien évidemment les pays riches et émergents qui vont approvisionner ce panier financier qui pourrait commencer à servir dès 2023. Rappelons au passage que la sollicitation des pays pauvres en vue de leur indemnisation pour leurs pertes et dommages subis pour cause de changements climatiques était un rêve de la COP 26 organisé du 31 octobre au 13 novembre 2021 à Glasgow en Ecosse. L’histoire a donc ainsi fini par donner raison au Patron de l’ONU qui à la clôture du rendez-vous de 2021 demandait aux négociateurs de ne pas être découragés, d’autant que « le chemin du progrès n’est pas toujours une ligne droite » et qu’il peut passer par des « détours ».Pour le continent africain, plus précisément pour le Sahel, en proie aussi à une situation sécuritaire difficile accentuée davantage par les conséquences des effets pervers des changements climatiques (inondations, sécheresses, avancée du désert, faible production agricole, manque de pâturages, recul du pastoralisme, immigration irrégulière, déplacements forcés des populations, etc.), Charm el-Cheikh est un grand soulagement, sous réserve bien évidemment du respect de l’engagement souscrit pour alimenter ce fonds d’indemnisation. Car ce n’est pas gagné d’avance. En 2020, pareil engagement avait été pris, les pays développés promettant chaque année 100 milliards de dollars aux pays vulnérables jusqu’en 2025, sans que cela ne soit concrétisé. Selon Ousmane Dambadji, président du Réseau des Journalistes pour les questions d’Eau et d’Assainissement (REJEA), il faut créer un comité de suivi de l’engagement de Charm el-Cheikh pour non seulement amener les parties prenantes à respecter l’accord conclu mais aussi afin de paramétrer une clé de répartition des fonds qui seront versés. A la COP 27, il n’y a pas eu que cet accord. L’objectif fixé dans les accords de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5° est aussi maintenu. Avec la guerre en Ukraine et ses conséquences notamment la crise énergétique et la flambée des prix des hydrocarbures, on n’espérait pas mieux que cela de Charm el-Cheikh. Il faut certainement attendre le rendez-vous de 2023 (COP 28) à Doha au Qatar pour voir quelle étape peut être franchie pour ce qui est de la réduction des Gaz à Effet de Serres (GAS). Pour l’heure, on reste sur du vague, notamment l’appel aux pays à limiter davantage leurs activités polluantes, au risque de voir le réchauffement climatique s’accentuer davantage. A l’heure actuelle, l’ONU estime que la planète est une trajectoire inquiétante de 2,4 à 2,6° d’ici 2050, avec tout ce que cela sous-entend, à savoir : canicules, sécheresses, feux de forêts, inondations, tempêtes, sans oublier l’exacerbation d’autres crises qui y découleront inéluctablement (conflits territoriaux, montée de tous les extrémistes, développement du terrorisme, crise alimentaire et crise migratoire pour ne citer que cela).Chose à saluer également au cours de ce COP 27, le retour du Brésil sur la scène climatique avec la victoire de Luiz Inàcio Lula Da Silva au pouvoir, consacrant ainsi la fin du climato sceptique Jair Bolsanaro, promettant d’épargner l’Amazonie, la plus grande réserve forestière du monde des affres de la déforestation. Lula envisage d’ailleurs d’organiser la COP 30 afin de marquer son engagement pour le climat.

Ousmane Dambadji Président du Réseau des Journalistes pour l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement REJEA