Éducation au Niger : La CAPEG partage les résultats de son étude sur les perceptions et attentes éducatives des nigériens.

La Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et Évaluation de l’action Gouvernementale (CAPEG) a organisé sous l’égide du Ministère de l’éducation nationale un atelier de partage des résultats de l’étude sur les perceptions et attentes éducatives des nigériens le lundi 30 août 2021 dans la salle de conférence de l’hôtel Bravia de Niamey. Cette rencontre qui a réuni les acteurs du secteur vise à faciliter l’appropriation des résultats issus de cette étude afin d’apporter leur contribution pour l’amélioration du système éducatif. La rencontre a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère de l’Education Nationale Monsieur Mohamed Zeid en présence du coordinateur de la CAPEG Abdoullahi Garba, de la chargée du programme éducation de l’UNICEF Patricia Safi Lombo, des représentants des institutions et associations intervenants dans le secteur et des médias.

Le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale en prenant la parole a rappelé l’objectif de l’étude qui est de contribuer à l’amélioration de l’efficacité du système éducatif nigérien. «  Cette étude a permis d’identifier les attentes des nigériens vis à vis de l’école. On peut retenir : Garantir les compétences de base qui sont lire, écrire et compter. Assurer une insertion professionnelle, transmettre des messages éducatifs pour répondre aux perceptions négatives ».
Le coordinateur de la CAPEG Abdoullahi Garba a procédé à la présentation des résultats de l’étude dans lesquels les populations pointent du doigt divers problèmes. Ces problèmes sont entre autres le changement sans cesse du programme, l’absence de vocation des enseignants, la question de l’employabilité des produits de l’école, la dégradation de l’image de l’enseignant. Des recommandations ont été formulées par la CAPEG à l’issue de cette étude on peut énumérer le renforcement du cadre opérationnel visant à répondre aux attentes des populations, la redéfinition du rôle des acteurs, l’intégration des connaissances des métiers locaux dans l’offre éducative etc.
Ce qui a permis aux participants de soulever des inquiétudes et faire des recommandations à l’endroit des autorités notamment la redéfinition de la fonction enseignante, les difficultés liées à la contractualisation, l’amélioration des conditions d’études des élèves, la réforme du curricula, la révision de la Loi d’orientation du système éducatif nigérien (LOSEN) et son adaptation au contexte locale en prenant en compte les aspirations des populations afin que l’école qui est considérée par la mémoire collective comme un lieu de transmission de valeur retrouve ses lettres de noblesse.
Cette étude financée par l’UNICEF sur une durée de 18 mois a concerné les 8 régions du Niger et a touché 2033 personnes à travers 169 focus groupes et 347 entretiens individuels dans une approche participative afin de permettre aux populations d’évoquer les problèmes de société liés à l’éducation afin de proposer des solutions.

Abdoul Kader IDY/RENJED