Fermeture des frontières terrestres au Niger : Impact socio-économique sur les populations.

 Fermeture des frontières terrestres au Niger : Impact socio-économique sur les populations.

Depuis la fin de l’année 2019, on assiste à la fermeture des frontières dans plusieurs pays. Le Niger, à l’instar des autres pays voisins comme le Nigeria et le Benin a également fermé ses frontières. Cette fermeture est due à la pandémie de la COVID 19. Les frontières ont été fermées dans le but de contenir la propagation de la maladie. Cette situation n’est pas sans conséquences sur la population surtout pour ceux qui vivent dans les villes frontalières.

Les habitants des villes frontalières sont confrontés à une situation socio-économique difficile. Nombreux sont les personnes qui vivent du commerce frontalier, des importations et des exportations. Avec la fermeture des frontières, l’économie est au ralentie du fait de la limitation des déplacements des personnes et de leurs biens. Les sources de revenus se raréfient, mettant au chômage beaucoup de personnes. Une  situation qui a également  provoqué la cherté et la rareté de beaucoup de produits d’importations.

M. Mountari, un habitant de la ville de konni nous explique : « Je suis un Kabu Kabu (taxi moto). On a vécu une situation difficile avec la fermeture de la frontière ici à Konni. Cette situation nous a beaucoup touchées. Les aliments de première nécessité sont devenus chers. Vous voyez, on ne pouvait pas s’empêcher de traverser la frontière même étant fermée. C’est avec les petites navettes Konni-Illéla (Nigéria) qu’on arrivait à nourrir nos familles. On empreinte des voies de fraude. Sur ces voies on croise des forces de défense et de sécurité qui nous réprimandent. Cette situation n’est pas du tout favorable pour nous les pauvres». 

Sur l’axe Gaya-Malanville frontière Niger-Benin, seul les camions gros porteurs sont autorisés à passer, pour permettre l’entrée des produits de première nécessité et autres produit importants. Les interactions sociales entre les populations frontalières des deux pays sont ralenties, les transports en communs et la circulation des personnes sont interdite. Selon Siraji, un chauffeur de Camion gros porteur : « depuis la fermeture de la frontière Gaya-Malanville, le trafic commercial à beaucoup  chuté. Mais nous n’avons pas de problème d’entrée et de sorti pour nous chauffeurs des gros porteurs vu que le transport des marchandises n’est pas interdit. Malgré cette fermeture, certains citoyens bravent ces restrictions pour suivre les voies frauduleuses du fleuve de Gaya pour traverser la frontière et se rendre à Malanville et autres destinations. Il est important que le gouvernement revoit cette situation car des milliers de nigériens sont bloqués par faute de transport terrestre, donc pas de trafic économique sur cet axe ».

La fermeture des frontières au Niger a permis de contenir la propagation du Corona Virus ou Covid 19. Cependant, cette mesure restrictive a eu des conséquences sur la vie de beaucoup de personnes. Ceux  qui dépendaient du commerce frontalier ce sont retrouvés au chômage. Face  à cet état de fait, les autorités doivent prendre des mesures afin d’atténuer les souffrances de la population.

ABDOUL AZIZ MAMNE Salifou/RENJED

1 Comment

  • La fermeture des frontières sur le territoire nigérien est de très bonne augure car celle-ci empêche la propagation rapide et accélérer de cette fameuse pandémie (covid-19) mais il est aussi nécessaire de savoir que cette fermeture de frontière a un impact négatif sur la vie socio_écomique de la population nigérien, car nombreux sont, ces pauvres gens qui vivent du commerce frontalier telle il a été illustré dans les écrits précédents. Pour ce faire le gouvernement nigérien doit encore et encore revoir sa manière de faire afin de trouver une solution plus pertinente. Peut-être à travers des enquêtes de sondage afin d’avoir aussi l’avis de cette population qui depuis un certains moment vit des situations difficiles pour nourrir leurs famille.

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