Incendie scolaire à Niamey : Environ 20 élèves calcinés à l’école Primaire Pays-Bas.
Dans la soirée du Mardi 13 Avril 2021 aux environs de 16 heures, un incendie avait ravagé les classes en paillote à l’école primaire Pays-Bas de Niamey. Bilan, environ 20 ELEVES DU PRESCOLAIRE, COMMUNEMENT APPELE JARDINS D’ENFANTS ETAIENT CALCINES et 24 CLASSES INCENDIEES. Aucun enseignant ou enseignante n’est décédé suite à ce drame. Cette tragédie nationale ne laisse personne indifférent. Tôt le matin aujourd’hui 14 Avril, le Président sortant de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey Monsieur Moctar Mamoudou, les cadres techniques centraux et régionaux de l’éducation, le Président National des Parents d’élèves et étudiants, l’équipe du Réseau des Journalistes pour l’Education et le Développement (RENJED) et la presse nationale et internationale se sont rendus sur les lieux afin de constater l’ampleur des dégâts.
Tables-banc, classes en paillote, armoires, livres et cahiers scolaires, tous incendiés. C’est l’image choquante qui s’observe ce matin à l’école primaire Pays-Bas de Niamey. Ainsi, les autorités, les parents d’élèves, les élèves, les enseignants, la presse et les populations tous étaient sur les lieux aujourd’hui pour témoigner cette tragédie nationale sans précédent dans notre pays. En effet, cette école Pays-Bas est composée en trois écoles notamment Pays-Bas 1, Pays-Bas 2 et Pays-Bas 3 avec un effectif de 2 349 élèves filles et garçons.
Notons aussi qu’il s’agit de la seule école primaire existante dans l’ensemble du quartier Pays-Bas. Et tenez-vous bien, ces 24 CLASSES EN PAILLOTES SONT TOUTES PLACEES HORS DE L’ECOLE EN PLEINE RUE côte-à-côte des vendeurs des pailles non loin de l’entreprise SOLIN. Une situation inexplicable et intolérable. Moctar Mamoudou s’est dit choqué par ce qu’il a constaté sur les lieux. « Il s’agit d’un drame extrême que le Niger est en train de vivre en ce moment. Nous allons impatiemment attendre les résultats issus de l’enquête de la police scientifique afin d’éclairer la situation, situer les responsabilités et prendre des mesures urgentes pour que plus jamais ça dans notre pays. Au nom de toute la population de la Ville de Niamey, nous présentons toutes nos condoléances aux familles endeuillées et à l’ensemble de la population nigérienne », exprime le Délégué Spécial de la Ville de Niamey visiblement très choqué.
Le Président National des Parents d’élèves et étudiants Monsieur Gori Ousmane Boukari, présent sur les lieux s’est dit également choqué de ce qu’il a constaté. « C’est une catastrophe nationale. Nous avons beaucoup insisté sur la nécessité de finir avec les classes en paillotes qui ne cadre pas avec la qualité du système éducatif dans notre pays particulièrement dans la Ville de Niamey. Malheureusement, la situation persiste. Et aujourd’hui voilà que l’histoire nous donne raison sur cet état de fait. Alors des solutions urgentes et durables doivent être prises pour éviter de telle situation », précise-t-il. « En 2019, l’école Pays-Bas 1, 2 et 3 ont subi deux incendies pareilles en Avril et en Octobre. Pour l’heure nous n’avons pas de bilan précis. La police est actuellement en audition des témoins enseignants (es) et nous verrons toute la lumière sur cette tragédie », nous confie Monsieur Noufou Assoumane, Directeur de l’école Pays-Bas 1. Dépassé par ces évènements douloureux, Monsieur Abbass Souley, parents de deux élèves calcinés, n’a plus les mots à dire face à ce choc. Il s’en remet à Dieu.
Cette situation tragique met à nu l’inadéquation des classes en paillote dans le système éducatif nigérien. Il est alors urgent, à l’issu de l’enquête policière, de prendre toutes les dispositions qui s’imposent, afin de finir définitivement avec la construction des classes en paillote au Niger car ces dernières ne cadrent pas avec le développement durable qui met l’accent sur une éducation de qualité partout et pour tous et la durabilité des réalisations.
Le Réseau Nigérien des journalistes pour l’Education et le Développement (RENJED) présente toutes ses condoléances aux familles des disparus. Que la terre leurs soit légère amine.
Ibrahim Diolombi Mahamadou/RENJED
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