Inondations au Niger : Quelles précautions pour prévenir les inondations dans les zones à risques ?

 Inondations au Niger : Quelles précautions pour prévenir les inondations dans les zones à risques ?

Le Niger connait depuis quelques années une vague d’inondations saisonnière. Ces inondations surviennent généralement dans les zones à proximité des cours d’eau. Cette situation a des lourdes conséquences sur les populations puisque au-delà des dommages infrastructurels, culturales il y a également des pertes en vies humaines. De ce fait, pourquoi l’Etat et ses partenaires attendent le début de la saison hivernale pour engager des actions en vue de prévenir les inondations ? Est-ce un bisness que des tiers entretiennent pour en tirer profit ?


Chaque année, pendant la saison hivernale le Niger enregistre des vagues d’inondations des maisons, des rizières, des écoles mettant des milliers de population en situation de vulnérabilité. A l’issue de ces évènements récurrents, l’Etat réaménage les digues de protection afin de contenir les eaux débordantes du fleuve et des courts d’eau pour prévenir les inondations. Mais force et de constater que ces travaux sont entrepris tardivement et ne résistent pas souvent toute la saison des pluies ce qui occasionne des inondations alors que l’Etat investit chaque année des milliards pour ériger ces digues.
Pour prévenir ce phénomène accentué par le changement climatique, l’Etat s’est doté d’une carte des zones potentiellement inondables. Cependant, chaque année les mesures préventives ne sont mises en œuvre qu’une fois les premières pluies enregistrées.
Malheureusement, selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) plus de 632 000 personnes ont été déplacées suite à la destruction de leurs maisons par des pluies torrentielles.
Cette situation a de graves conséquences notamment des pertes en vies humaines, la destruction des habitations, l’inondation des terres dédiées à l’exploitation agricole qui entraîne une baisse de la production, donc un déficit alimentaire. Ce qui a un impact sur la vie socioéconomique des populations, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages concernés et contribue à les rendre plus vulnérables et à accroitre le nombre de personnes qui ont besoin d’assistance humanitaire.


Abdoul Kader IDY/RENJED