Journée Parlementaire sur les mécanismes de redevabilité dans le secteur de l’eau et de l’assainissement : Les acteurs du Niger face aux parlementaires.

 Journée Parlementaire sur les mécanismes de redevabilité dans le secteur de l’eau et de l’assainissement : Les acteurs du Niger face aux parlementaires.

Le Réseau des Journalistes pour l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement, la Chambre de Concertation des ONG et Associations de Développement et l’Université Abdou Moumouni ont organisé le mercredi 8 décembre 2021 au sein de l’Assemblée Nationale, une journée parlementaire sur les mécanismes de redevabilité dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au Niger. Cette activité a été financée par Water and Sanitation for All (SWA) avec pour objectif d’échanger avec les élus nationaux afin qu’ils jouent pleinement leur rôle dans le contrôle de l’action gouvernementale plus précisément dans le secteur de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement. C’était en présence du Président du Réseau des Parlementaires pour la bonne gouvernance, la corruption et les infractions assimilées l’Honorable Alio Namata, des Honorables députés membres du Réseau des Parlementaires, du Président du REJEA Monsieur Ousmane Dambadji, du Représentant du CCOAD Monsieur Boubacar Maman, du Représentant de l’Université Abdou Moumouni de Niamey Docteur Boubacar Ibrahim, des membres du REJEA et du CCOAD, des étudiants et des médias.


Dans son allocution à l’ouverture de cette activité, le Président du REJEA Monsieur Ousmane Dambadji a rappelé le contexte de l’accès à l’eau potable au Niger. En effet un nigérien sur deux n’a pas accès à l’eau potable et en ce 21ème siècle, environ 16 millions de nigériens défèquent à l’air libre. Cette situation constitue une grave menace pour l’économie et développement du Pays. Pourtant, une étude menée a révélé que chaque année plus de 40 milliards de fonds sont mobilisés vers l’exécution des projets dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
C’est pourquoi ajoute-t-il, « les parlementaires en tant que représentants des communautés, détenteurs du pouvoir législatif, coordonnateur de l’action gouvernementale et contrôleurs du budget national doivent jouer pleinement leur rôle en menant des activités de redevabilité dans le secteur de l’eau et de l’assainissement ».
Pour sa part, Docteur Boubacar Ibrahim, Représentant de l’Université Abdou Moumouni de Niamey a précisé que ces dernières années, les enseignants chercheurs se sont tournés vers la dynamique de la mobilisation des ressources financières pour la réalisation des études dans plusieurs secteurs notamment celui de l’accès à l’eau Potable. « Grâce à ces fonds nous avons récemment menée une étude sur la problématique de l’accès à l’eau potable dans les quartiers périphériques de la ville de Niamey à travers un projet dénommé ‘’LIRA’», explique Docteur Boubacar Ibrahim, tout en lançant un appel aux parlementaires à accompagner les actions menées par les ONGs et Associations de développement en faveur du secteur.
S’en est suivi une présentation des résultats de l’étude sur les mécanismes de redevabilité communs du secteur de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement par le Président du REJEA. Plusieurs échanges ont suivi cette présentation. Elles sont articulées notamment sur les problématiques de l’accès à l’eau potable dans les régions du Niger, les conditions de réalisation et de suivi des infrastructures d’eau et d’assainissement dans les localités, la vulgarisation des Objectifs de Développement Durable, la responsabilité des députés dans le plaidoyer pour la prise en compte de la problématique de l’accès à l’eau potable dans les instances de prise de décision.
Des films documentaires sur la problématique de l’accès à l’eau potable dans les régions de Tahoua et de Zinder ont été projetés afin de montrer concrètement aux participants, les Députés en particulier, l’inégalité extrême subie par la majeure partie de la population dans le domaine de l’accès à l’eau potable au Niger.
A la fin de cette rencontre, des recommandations ont été formulées par l’Honorable Alio Namata dont, entre autres, l’élaboration d’une feuille de route des actions à mener pour promouvoir le mécanisme innovant de redevabilité, le plaidoyer et la sensibilisation en faveur du secteur ; mais aussi une synergie d’action entre les acteurs afin d’atteindre l’objectif universel d’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène et d’assainissement au Niger.

Vue des participants


Adamou Mariam/REJEA