La montée des prix de denrées alimentaires à l’occasion du mois de Ramadan : Cas du marché Dolé et Dar-Salam de la ville de Niamey.
Comme chaque année, c’est devenu une coutume à l’approche du mois de ramadan pour les habitants de la Ville de Niamey de s’approvisionner en produits agro-alimentaires tels que les légumes (l’oignon, la tomate, la pomme de terre…) mais aussi les produits de fortes consommations comme le riz, le sucre, la pâte alimentaire, l’huile, la viande rouge, les volailles et les poissons. Ainsi, c’est dans le but de s’enquérir de la disponibilité des prix des denrées de première nécessité que l’équipe du Réseau des Journalistes pour l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement s’est rendue au marché de légumes de Dolé et de Darsalam de Niamey. D’amples informations ont été recueillies auprès des commerçants sur la diversité des prix de ces produits.
Toutes ces variétés d’aliments assurent la santé et le bon fonctionnement de l’organisme de l’être humain, particulièrement durant le jeûne du mois de Ramadan où il est fortement conseillé par les médecins de rééquilibrer son alimentation après la rupture en consommant des aliments qui régénèrent l’organisme. Cependant, selon des grossistes, cette année les prix sont stables par rapport à l’année passée durant laquelle la pandémie de la Covid19 a impactée le prix des produits vivriers.
De visu, le marché de Dar-Salam regorge d’un nombre conséquent de clientèle. C’est dans une ambiance de sympathie et de cousinage à plaisanterie que les ventes et achats se déroulent. Selon certains clients, ces denrées de première nécessité sont disponibles et moyennement abordable. Monsieur Lawali Sami, un commerçant de légumes au marché Dar-Salam de Niamey nous a confié qu’il achetait le sac d’oignon à 10.000 FCFA et qu’à ce jour il se vend jusqu’à 16 000 FCFA. Le panier de la tomate se vendait à 5000 FCFA mais coûte aujourd’hui 13 000FCFA, témoigne-t-il.
Au cours de notre passage au marché Dolé de Niamey, un marché de référence qui dessert majoritairement tous les quartiers environnant et d’autres marchés en légumes et céréales, on constate une abondance des produits de toutes catégories confondues. Néanmoins, les prix varient d’un détaillant à un autre. Un commerçant du marché dolé a affirmé que le Kg de pomme de terre se vend actuellement à 400 FCFA au lieu de 250 FCFA avant le ramadan. Un autre revendeur témoigne que le citron, un vrai régal fortement consommé en cette période, coûte 1 500 FCFA le quart de la tasse.
La même situation de hausse des prix de produits vivriers est observée non seulement dans les autres marchés de la Ville mais également dans l’ensemble des marchés du pays.
Alors, beaucoup de questions se posent à ce sujet. Pourquoi cette augmentation subite des prix surtout pendant le mois de Ramadan ? Pourquoi l’Etat ne régule-t-il pas les prix des produits de première nécessité ou de suivre le respect de ces prix ? Les commerçants sont –ils plus fort que les pouvoirs publics ? En tout cas, les citoyens s’interrogent sur cet état de fait qui est répétitif chaque année et attendent toujours des solutions adaptées afin qu’ils accomplissent ce pilier fondamental de l’Islam dans la solidarité et l’entraide mutuelle.
Au regard de cette situation, les commerçants doivent maintenir les prix abordables, cela jusqu’à la fin du mois de ramadan. Aussi, le gouvernement doit non seulement prendre les dispositions nécessaires pour assurer la stabilité des prix afin d’éviter l’inflation mais aussi et surtout de contrôler les détaillants tentés de flamber les prix en cette période de Ramadan.
Abdoul Nasser L.Madougou/REJEA.
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