La saison pluvieuse au Niger: Les ouvrages d’hygiène et d’assainissement sont-ils au rendez-vous ?

Au Niger, les premières pluies ont commencés dans la deuxième semaine  du mois de Mai 2021, arrosant de part et d’autres les contrées. La ville de Niamey enregistre particulièrement ces deux derniers jours les premières précipitations. A l’approche de chaque saison des pluies, la réhabilitation des digues de protection contre les crues du fleuve Niger et le curage des caniveaux sont très attendus par les habitants de la capitale.

La digue de Lamordé, avec une longueur de 6 km est un ouvrage permettant de sécuriser la population et les aménagements hydro agricoles du 5eme Arrondissement de la capitale face aux inondations à la suite des crues du fleuve Niger. Avec la crue exceptionnelle du fleuve en 2020, la digue a été endommagée par endroits, provoquant ainsi des inondations au niveau des quartiers riverains. Suite à ce cas de force majeure, les travaux de réaménagements ont été entrepris.

Outre les réhabilitations de la digue, les populations de la rive gauche de la ville de Niamey, font aussi face aux problèmes d’évacuations des eaux de ruissellement. Les caniveaux, principaux canaux d’évacuation des eaux sont bouchés car remplis de divers déchets solides. Un acte d’incivisme souvent posé par la population. Cela découlerait-il d’une mauvaise perception de ces caniveaux ?

Face à ces problèmes d’inondations et d’évacuations des eaux, le Gouvernement du Niger, a pris des résolutions. Il s’agissait de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un schéma directeur d’assainissement piloté par le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement en collaboration avec le Ministère de l’Urbanisme et de Logement sur des zones test en l’occurrence les quartiers de Bobiel et Sonuci.  

Dans ces quartiers, les habitants se réjouissent de la construction des caniveaux qui faciliteront l’évacuation des eaux de pluies. Cependant, ils déplorent le retard accusé dans la finalisation des travaux, qui rappelle-t-on ont débutés au cours du dernier semestre de l’année 2020. Qu’est ce qui ralenti les travaux ?  Les habitants de ces quartiers sont-ils en mesure de surmonter la saison hivernale avec ces caniveaux inachevés ?

Madougou Abdoul Nasser /REJEA