Le Ministère de la justice :

 Le Ministère de la justice :

Conformément à l’article 116 de la constitution, le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Il est exercé par la Cour constitutionnelle, la Cour de Cassation, le Conseil d’Etat, la Cour des Comptes, la Cour des Tribunaux.  Pour remplir cette mission, le pouvoir judiciaire s’appuie sur des outils d’aide à la décision qui lui sont fournis par le Ministère de la Justice. Celui-ci est organisé par décret N°2018-908/PRN/MJ DU 07 Février 2020.

Conformément aux orientations définies par le gouvernement, le ministère de la justice assure la promotion et la protection des droits et libertés individuelles.  Cette vision a donnée naissance à un document intitulé « Politique nationale justice et droit humains » accompagné  de « son plan d’action décennal ».

Ce document qui se fonde sur l’idéal de la justice est une politique globale en ce qu’il intègre la liberté de la presse et prend en compte les différentes stratégies sectorielles. Plusieurs principes directeurs structurent cette politique au nombre desquels on peut citer :

  • La reconnaissance et le respect des droits humains ;
  • La consolidation de la démocratie, de l’Etat de droit et la promotion du développement ;
  • L’égalité des citoyens devant la justice ;
  • L’accessibilité à la justice.

Ces principes ont conduit le ministère à initier plusieurs réformes tant sur le plan textuel qu’institutionnel à la faveur desquelles il a été ainsi créé une Direction de la Communication, de l’Information et des Relations Publiques et une Direction des systèmes d’information et de la numérisation.

La Direction de la communication est principalement chargée de :

  • Développer et gérer la communication de crise en coordination avec le Cabinet du ministre ;
  • Concevoir, préparer et proposer au ministre, des orientations stratégiques en matière de communication ;
  • Elaborer un plan de communication ;
  • Proposer au ministre un plan de communication écrite et audio-visuelle ;
  • Faciliter les entretiens avec les médias ;
  • Gérer le site web du ministère et assurer la veille sur les réseaux sociaux ;
  • Rendre disponible aux médias des images audio-visuelle et photos des activités réalisées par le ministre.
  •  Dans le souci de donner de la visibilité à ses actions et permettre une large diffusion d’information au public, le ministère de la justice s’est doté d’un site web www.justice.gouv.ne qui permet aux usagers d’accéder au contenu. Ce site est alimenté par les données collectées des divers services ainsi que celles fournies par les cours et tribunaux.

Cette direction sert surtout d’interface avec les médias dont elle est souvent appelée à solliciter les services lorsque le ministère a des informations importantes à communiquer au public. Et inversement, ces médias peuvent à toutes fins utiles s’adresse librement à elle dans le cadre de la recherche d’information en lien avec la vie du ministère.

Le ministère de la justice, dans ses missions, doit contribuer à rendre effectifs les droits humains et les libertés fondamentales   en prenant des mesures appropriées à la fois normatives et intégrant des sanctions en cas de violation des textes en vigueur.

Au nombre de ces libertés, le ministère a donné une place de choix à la liberté de communication. Mais cette liberté d’expression a souvent fait l’objet d’un exercice excessif et abusif de la part de certains médias véhiculant souvent des informations peu orthodoxes ou contraires à l’éthique et à la déontologie d’où la nécessité d’encadrer cet espace par  la prise des mesures respectueuses des libertés individuelles. C’est dans cette perspective que le ministère de la justice a été porteur des deux lois phares dont la loi sur la  cybercriminalité et la loi relative à la protection des données à caractère personnel pour sanctionner les atteintes graves qui sont portées à ces libertés.

ABDOUL AZIZ MAMANE Salifou / RENJED