Libre circulation des personnes et de leurs biens : Une théorie qui n’est pas appliquée dans les pays de la CEDEAO.

 Libre circulation des personnes et de leurs biens : Une théorie qui n’est pas appliquée dans les pays de la CEDEAO.


L’une des missions de la Communauté Economique des Etat de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est de garantir la libre circulation des personnes et de leurs biens dans les pays membres de l’espace. Un voyage le long de la frontière vous permet de voir tout le contraire de cette liberté. Le constat c’est qu’à chaque poste de contrôle les usagers de la route sont obligés de payer une somme de fois exorbitante pour le passage.


Au Niger cette situation est de plus en plus dégradante. Même étant nigérien de plein droit, dépourvu d’une carte d’identité nationale, l’on est obligé de payer une somme allant de 500 à 1500 franc CFA, donnant droit à un ticket de laisser passer. Cette situation est autant plus précaire pour les non nigériens. Avec toutes les pièces justificatives qu’un non nigérien peut posséder, les contrôleurs routiers lui demandent de fois une somme pour qu’il puisse passer. Le hic, c’est qu’au lieu de leur remettre le reçu du laisser passer attestant que la personne a été contrôlée, les forces de l’ordre le leur refusent. Du coup, à chaque poste de contrôle, la personne est obligée de payer sans reçu en contrepartie. Or, dans l’esprit de la libre circulation des personnes et de leurs biens, les citoyens des pays membres de la CEDEAO sont issus d’un même espace appelé ‘’citoyens de la CEDEAO’’. Ces taxations des usagers de la route sans papier justificatif remettent en cause la libre circulation dans cet espace.
La situation est presque la même dans les pays de la CEDEAO. Monsieur Nassirou un voyageur témoigne : « Je suis togolais. J’ai quitté mon pays pour me rendre dans une des localités nigérienne pour payer des moutons. Lorsque je suis arrivé à la frontière Togo-Bénin je n’ai eu aucune difficulté à passer. Cependant, arrivé à la frontière Bénin –Niger c’est là qu’a commencé mon calvaire. Avec ma carte d’identité Togolaise, j’ai été contraint de payer au niveau des deux postes de contrôle avant d’avoir le passage. Aussi, dépassé la frontière nigérienne en rentrant dans le pays, j’ai payé trois mille franc à chaque poste de contrôle et cela jusqu’à destination. » Selon l’opinion publique, c’est le même cas dans presque tous les pays de la CDEAO.
Les pays de la CDEAO, au premier rang les Chefs d’Etat et du Gouvernement de l’espace doivent alors prendre des mesures opérationnelles afin de garantir l’effectivité du droit la libre circulation des personnes et de leurs biens.

ABDOUL AZIZ MAMANE Salifou/RENJED