Quotas des femmes au Niger : Que gagnent les femmes rurales ?

Depuis la Conférence Nationale Souveraine, les femmes nigériennes se sont mises à la quête du rehaussement de leur statut et leur inclusion dans les administrations publiques et dans les grandes instances de prises de décisions. Ce combat qui a fini par payer, a permis aux femmes d’avoir leurs places dans la gouvernance du pays. Leur quota a été rehaussé, leur permettant ainsi d’occuper des postes de décisions à un pourcentage allant de 25% à 30% même s’il n’est pas toujours respecté. Cependant, promus à des postes de hautes responsabilités, elles sont nombreuses les femmes qui ont délaissé leurs homologues vivant en milieu rural confrontées à toutes sortes de problèmes socio-économiques. Cela a un impact négatif dans leur épanouissement et accentue une irrégularité entre les femmes urbaine et les femmes rurales.

Au Niger les femmes vivant en milieu rural sont plus nombreuses que celles  vivant en milieu urbain. Délaissées par certaines de leurs sœurs qui occupent des hautes fonctions allant des postes ministériels aux postes administratifs, les femmes rurales sont confrontées aux problèmes d’accès à l’eau potable, à l’assainissement, aux soins de santé adéquats, à l’éducation, à l’alphabétisation, à l’alimentation, etc.

Alors qu’en milieu urbain, certaines femmes qui se disent défenseurs des droits des femmes en général vivent dans des conditions de vie les plus distinguées. Pour un simple malaise ou bien pour un accouchement, ils prennent un vol pour aller se faire soigner dans des grands hôpitaux occidentaux.

À l’occasion des journées réservées aux femmes, elles sont nombreuses les femmes qui restent à Niamey pour fêter ces journées dans des grands hôtels et prononcent des discours aux noms des femmes.

Il est important de dépasser ces discours et de se mettre au travail. Il faut accompagner les femmes rurales par des actions concrètes qui changent ou améliorent leur vécu quotidien.

Une lutte collective doit être faite à tous les niveaux y compris au niveau des hommes pour ensemble développer le pays. On a coutume de dire ‘’tout ce qui se fait pour nous sans nous est contre nous’’. A méditer…

Cellule Communication/RENJED