Situation sécuritaire au Niger : Acheminement des déplacés de Anzourou (Tillabéry) dans leurs villages.
Ces dernières années, les pays du sahel font face à une insécurité permanente. Le Niger, pays de l’Afrique subsaharienne n’échappe pas à cette situation, entrainant des pertes en vies humaines et de nombreux déplacés. Cela est dû à la présence de plusieurs groupes armés qui sévissent dans les régions de Tillabéry, Diffa et Tahoua terrorisant ainsi les populations avec des attaques meurtrières et des pillages. Les populations de la Commune de Anzourou située à environ 57 Km de Tillabéry à l’ouest du Niger qui ont dû fuir leurs terres ont été acheminé le 21 mai 2021.
En 2017, la région de Tillabéry subit des incursions répétitives des terroristes obligeant l’Etat à décréter l’état d’urgence sur l’ensemble de cette région. Cependant, malgré les dispositions prises par le Gouvernement pour rétablir le calme et la sérénité dans cette zone, la situation sécuritaire n’a cessé de régresser résultant aux kidnappings et à l’assassinat des chefs de villages, des enseignants, des agents de santé, des FDS etc. Cela a aussi occasionné un déplacement massif des populations de Anzourou vers la région de Tillabéry. Selon l’ONU, des milliers de personnes ont quitté la région de Tillabéry à cause des attaques djihadistes.
Récemment, les populations de la Commune de Anzourou se sont vues donné un ultimatum pour quitter le village au risque de perdre leurs vies. Ils ont abandonné leurs domiciles pour se réfugier à Tillabéry à cause de l’insécurité accrue dans cette zone. Moins de dix jours après ce déplacement massif, ces populations se voient reconduit dans leurs villages respectifs sous escorte militaire.
Il convient de ce fait de se demander pourquoi cet acheminement précoce des populations dans cette zone où les attaques terroristes sont récurrentes ? L’Etat a-t-il pris les dispositions nécessaires à la réinstallation effective des différentes familles ?
Il est alors urgent que le Gouvernement et les partenaires au développement s’assurent du respect des droits de toutes ces personnes en détresse notamment l’alimentation, la santé, l’éducation, la libre circulation afin que ces communautés participent pleinement au développement du pays.
Abdoul Kader Idy / Charles N’diaye/ RENJED
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