Sureté de la station du traitement des eaux de Niamey :Risques liés à la forte urbanisation de la ville en amont du fleuve.

Située à Goudel à proximité du bassin versant du fleuve Niger, l’usine de traitements des eaux de Niamey assure la collecte, le traitement et la distribution de l’eau consommée par les populations couvrant le réseau de la SEEN. Cependant l’urbanisation anarchique en amont suscite des inquiétudes quant à la sureté de cette station ainsi que la qualité de l’eau même qui y est produite.

Au cours de ces dernières années, la ville de Niamey s’est fortement développée notamment dans la partie ouest couvrant le quartier de Goudel et les secteurs qui l’entourent. Cette urbanisation se caractérise par la construction d’infrastructures hôtelières, des quartiers résidentiels, et des stations d’essences. Ainsi, le fonctionnement de ces entités n’est pas sans conséquence sur le fleuve et l’usine de traitement des eaux de Niamey qui est située dans une position où elle reçoit tous les déchets évacués à travers l’écoulement des eaux. Il s’agit principalement des ordures ménagères, des eaux usées et des substances polluantes. Ces déchets ont non seulement un impact environnemental sur l’écosystème du fleuve car ils menacent l’existence des espèces végétales et aquatiques mais aussi polluent les eaux exploitées par l’usine de traitement.A cela s’ajoute, la construction du troisième pont dans cette même zone qui a aussi des impacts environnementaux notamment la pollution entrainée par de la circulation routières, le risque de prorogation de substances toxiques avec les gros porteurs, et la naissance des projets immobiliers sur la route Torodi.D’où la nécessité de tirer la sonnette d’alarmante afin que l’Etat prennent des mesures pour règlementer toutes les activités aux alentours du fleuve afin de préserver cette précieuse ressource et de sécuriser l’usine de traitement d’eau de Goudel qui est d’une importance capitale pour garantir l’accès à l’eau potable aux populations de Niamey.

Abdel Nasser Moumouni