Evaluation de la Première Phase du PROSEHA : Le Chef de file des ONGs et Associations de l’eau et de l’assainissement organise une rencontre.
Dans le cadre de l’évaluation de la Première phase du PROSEHA, le chef de file des ONGs du secteur de l’eau et de l’assainissement a organisé une rencontre pour évaluer les forces et les faiblesses dudit programme après 5 ans de mise en œuvre (2016-2021). Plusieurs ONGs et associations ont pris part à cette rencontre dont entre autre International Rescue Comittee (IRC), l’ONG ZUMA, l’Association des Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) et le Réseau des Journalistes pour l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement (REJEA).
Au cours de cette rencontre les échanges ont porté sur plusieurs points du PROSEHA notamment les sous programmes Eau, Hygiène, Assainissement et la question de la Gouvernance.
Ces échanges ont permis de relever les avancées enregistrées en matière d’accès à l’eau potable aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, mais également la disponibilité de documents de bases de qualités pour la mise en œuvre des interventions dans le cadre de l’amélioration de l’accès à l’eau, l’hygiène et à l’assainissement des populations. Contrairement au secteur de l’eau la question de l’assainissement est sous financée et peine à s’améliorer malgré l’élaboration d’un guide de l’Assainissement Total Piloté par la communauté (ATPC). Environ 15 millions de nigériens défèquent à l’air libre soit près de 75% de la population. Il ressort également qu’environ 90% du financement du Programme Sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA) est supporté dans sa grande partie par les bailleurs de fonds, d’où la nécessité pour l’Etat de renforcer le financement interne du secteur.
Malgré des documents de références et une volonté politique affichée des autorités pour promouvoir l’accès aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement de base beaucoup d’efforts reste à fournir notamment quant à la mobilisation des ressources pour le financement, la gestion des Mini-Addiction d’Eau Potable par les délégataires, le transfert des compétences et des ressources y afférent, le déphasage entre la mise en œuvre et les documents de références.
Au vu des difficultés auxquelles font faces le secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement les participants ont formulés des recommandations pour l’amélioration des interventions futures. Il s’agit entre autre la recherche de mécanismes innovant de financement endogènes, l’opérationnalisation du plan de communication du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, la création d’une ingénierie sociale sur la construction des latrines, renforcer la gouvernance autour de la gestion des infrastructures d’eau, encourager l’intercommunalité dans la gestion des infrastructures par les délégataires.
Abdoul Kader IDY REJEA
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