Cultures maraichères et développement local à Niamey : A la découverte du potager du vieux Omar Djibo.
Pendant que les ouvriers s’attèlent à arroser les planches de salades, le vieux Omar Djibo observe l’évolution des manguiers. C’est le matin au jardin du quartier recasement, un lopin de terre de la vallée du Gounti Yena que des braves hommes travaillent pour subvenir à leurs besoins. Des activités génératrices de revenus qui contribuent au développement local de la communauté.
Dès l’entrée du jardin, l’accueil est réservé par des fleurs qui dégagent une expression d’hospitalité. Avec leurs petits outils de travail (houe, daba, coupe-coupe), ces maraîchers mettent en valeur ce lopin de terre avec une ferme conviction. Ils produisent généralement une très grande quantité de salades, de choux, de tomates, de pommes de terre etc…
Une activité rentable et très utile à la communauté de par la forte demande que ces denrées suscitent dans les ménages. Grace à cette production, ils subviennent aux dépenses de leurs familles et plus d’une vingtaine de jeunes sont employés sous la tutelle du vieux Omar. En effet, la culture des planches de salade prend au maximum deux (2) mois et est vendu à raison de 6000 FCFA l’unité. La planche de choux quant à elle dure (3) mois avec un prix estimé à 7000 FCFA.
Malgré les multiples contraintes que rencontrent les jardiniers, on peut constater plusieurs facteurs positifs du potager sur l’environnement. Il s’agit entre autres de l’amélioration de la qualité de l’air en Oxygène. En plus, pendant la période de Ramadan, ce lieu sert de refuge pour les croyants qui cherchent de la fraicheur et de l’humidité.
Ayouba Tinni, jardinier de la place nous confis : « Il y’a de cela vingt-cinq (25) années que nous pratiquons la culture de contre saison sur ce lieu. Souvent, la clientèle n’est pas abondante, ce sont les habitants aux alentours qui payent principalement. Les moyens qu’on utilise sont assez rudimentaires. Nous manquons crucialement de motopompes, d’arrosoirs, de l’engrais et surtout des puits. De plus, il n’y a qu’une seule source d’eau disponible et le plus souvent lors des pénuries d’eau, durant la saison chaude, les habitants du quartier s’approvisionnent sur ce même point d’eau ».
Ainsi dans une ville comme Niamey ou plusieurs défis se posent en matière de développement notamment la pollution urbaine, l’extrême pauvreté et une forte urbanisation, les cultures de contre saison constituent un facteur clé pour le développement locale, car il crée des emplois vert tout en améliorant le cadre de vie des populations.
Madougou Abdoul Nasser/REJEA
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L’homme courage
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