Avancée technologique dans le monde: L’hydrogène, une nouvelle solution d’énergie.
Dans le mois de mars 2021, ‘’Sciences et Avenir’’, une revue de presse consacrait sa publication sur une technologie dénommée « La solution hydrogène ». Cette dernière, est une nouvelle forme d’énergie qui, dans sa version verte, limite drastiquement les émissions de carbone. La recherche a fait le point sur ce carburant vert à l’occasion du 6e Forum Start-up & Innovation qui s’est tenu le mercredi 24 mars 2021 au palais Brongniart. La cérémonie a été rehaussée par la présence de Madame Valérie Bouillon-Delporte directrice de l’écosystème Hydrogène chez Michelin et vice-présidente de France Hydrogène, Monsieur Luc Bodineau, coordinateur des actions du Programme Hydrogène de l’Ademe (l’agence française de la transition énergétique). Cette conférence a été animée par la directrice de la publication de ‘’Sciences et Avenir’’ de la Recherche Madame Dominique Leglu.
Ces trois intervenants de poids sont unanimes sur un point : l’hydrogène est une solution d’avenir, mais elle n’est pas la seule. Pour Valérie Bouillon-Delporte, le fait que la France ait décidé de compter dans la cour des grands en mettant notamment sur la table autant de subventions que l’Allemagne est un signal fort, une marque de potentiel évidente. L’Union Européenne, de son côté, a pris un tournant stratégique pour faire de l’Europe le premier continent zéro émission d’ici 2050.
« De plus en plus de sociétés s’intéressent à l’hydrogène. Dans le cas de Michelin, qui travaille depuis plus de vingt ans sur des solutions liées à l’hydrogène, c’est finalement un segment assez logique. Nous avons l’habitude de faire cohabiter un certain nombre de matériaux qui ne sont pas prévus pour fonctionner les uns avec les . Il est donc capital de travailler en écosystème sur des technologies qui vont nous conduire à un changement de paradigme, assure la spécialiste, Mme Dominique»’’..
Aujourd’hui, l’hydrogène est essentiellement fabriqué à partir d’hydrocarbures. C’est ce que l’on appelle l’hydrogène gris, par opposition à l’hydrogène vert, « décarboné » et produit à partir de l’électrolyse de l’eau. » L’objectif, qu’il soit français ou européen, c’est d’arriver à fabriquer majoritairement de l’hydrogène par électrolyse, qui va permettre de créer un hydrogène avec une très faible proportion de CO2″, explique Luc Bodineau. Celui-ci peut en théorie être utilisé partout : dans l’industrie bien sûr mais aussi dans les transports, ou encore pour alimenter des bâtiments, comme des ‘’data centers’’.
Par ailleurs, cela nous amène à poser la question de savoir si l’hydrogène reste une énergie risquée, dans la mesure où on le dit hautement explosif ? « C’est un gaz qui est produit depuis longtemps pour l’industrie et dont on maîtrise bien le comportement physique et l’explosivité », précise Luc Bodineau. Il précise encore que l’enjeu n’est plus tant la sécurité mais plutôt celui de réussir le développement de son usage dans d’autres secteurs comme la mobilité. Nous avons surtout besoin d’une organisation technique et sociétale.
Dans le secteur ferroviaire, les choses semblent justement se mettre en place. Alstom a démarré un projet de train à hydrogène dès 2014 dans le but de remplacer le diesel sur les lignes soit partiellement soit totalement non-électrifiées, explique Brahim Soua, tout en insistant sur le fait que l’idée n’est pas d’aller réviser des trains où les lignes sont déjà 100% électrifiées.
Depuis la fin de l’année 2020, l’Allemagne et l’Autriche ont homologué des trains à hydrogène. En France, des commandes devraient être effectuées très bientôt, dans l’objectif de faire rouler ces engins d’ici à 2025. C’est pourquoi, à l’instar de ces pays, le Niger devrait limiter ces taux de pollution notamment en envisageant d’adapter le système de propulsion de son train en Hydrogène pour un monde vert.
Omar N’diaye Charles/REJEA
Commentaires récents