Défécation à l’Air Libre (DAL) au Niger : Plus de 15 millions de personnes sans accès aux latrines.
Au Niger, plus de (15) millions de personnes défèquent à l’air libre sur les 22 millions d’habitants selon le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Ce qui place le Niger parmi les pays ayant les plus forts taux de défécation à l’air libre au monde. Par conséquent, cette défécation en plein air est telle qu’elle impact sur l’environnement et la santé humaine.
La problématique de la défécation à l’air libre fait ressortir untaux non seulement très élevé, mais aussi en croissance ces trois dernières années. En effet, de 68,7% en 2017, il est passé à 70.8% en 2018 pour atteindre 78,1% en 2019. En l’espace de deux ans, la proportion de la population pratiquant la défécation à l’air libre a augmenté de 10,1%. L’analyse de la situation au niveau des régions à travers un état des lieux de la pratique de défécation à l’air libre, confirme bien l’ampleur des défis qui se posent et les efforts à fournir pour les relever. Le défi reste donc entier. Les causes de la Défécation à l’Air Libre relèvent d’une part de l’acceptation sociale et d’autres parts d’une superstition par les communautés rurales sur l’action de déféquer en plein air. Par conséquent, elle présente des impacts sanitaire avec des maladies comme la diarrhée, les maladies liées aux vers, la fièvre typhoïde, le choléra, l’hépatite A, la poliomyélite, le trachome et la malnutrition aigüe sévère. Sa prévention consiste en une volonté politique, un changement de comportement de la part des populations et la construction des toilettes avec un bon niveau de service dans les ménages.
Selon le document du Plan d’Accélération de la mise en œuvre de la feuille de route pour un « Niger FDAL à l’horizon 2030 », pour inverser la tendance et atteindre l’objectif de Fin de Défécation à l’Air libre (FDAL) au Niger d’ici 2030, il faudra réaliser un taux de performance annuel de 7,8%, soit plus de 6300 villages à certifier correspondant à plus d’un million et demi de personnes. Ceux-ci réaliseront eux-mêmes des toilettes durables et à faible coût à travers l’Approche Totale Piloté par la Communauté (ATPC). Une mobilisation sociale autour des questions d’assainissements. Il est aussi important de souligner de Gestion des matières fécale à travers la valorisation en énergie biogaz etc.
En 2020, les efforts consentis ont permis d’enregistrer les résultats tels que le taux de déclenchement des villages qui est de 13% pour une population touchée de 3 118 724 personnes soit 13,3% de la population totale.
Malgré, ces efforts consentis par le Gouvernement et ses partenaires à travers les premières évaluations des plans d’actions régionaux 2017-2020, les résultats escomptés ne sont pas atteints. Des insuffisances ont été constatées lors de la mise en œuvre des plans d’action en matière de communication et de plaidoyer au niveau déconcentré et décentralisé, l’insuffisance de l’exercice de la maitrise d’ouvrage communale dans la mise en œuvre de l’ATPC, l’insuffisance de la mobilisation des ressources endogènes et exogènes au niveau déconcentré, l’insuffisance de renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre de l’ATPC pour ne citer que cela.
Pour atteindre la Fin de la Défécation à l’air Libre à l’horizon 2030 l’Etat et ses partenaires au développement doivent multiplier d’effort conformément aux engagements pris dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030 notamment l’ODD N°6 qui vise à garantir l’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène et d’assainissement adéquats partout et pour tous d’ici 2030.
Cellule Communication/REJEA
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