L’accès à l’eau potable en milieu urbain : Des gros efforts consentis par la SPEN.

La rédaction du Réseau des Journalistes pour l’Eau, l’Hygiène et de l’Assainissement (REJEA) s’est entretenue avec Monsieur Amadou Mamadou Sékou Directeur Général de la Société de Patrimoine des Eaux du Niger dans le cadre des différentes réalisations de la SPEN depuis la réforme du secteur de l’eau en 2001.
De 2001 à aujourd’hui, c’est plus de 246 milliards de FCFA qui ont été investis par la SPEN dans le sous-secteur de l’Hydraulique urbaine pour rehausser le taux de desserte, l’augmentation de la capacité de production mais aussi la qualité des services d’approvisionnement en eau potable. Selon le Directeur Général de la SPEN Monsieur Amadou Mamadou Sékou : « Ces investissements ont permis de booster plusieurs indicateurs dans l’approvisionnement en eau potable aux populations, notamment le taux de desserte qui passe de 64,6% en 2001 à 98,41% en 2020, le nombre d’abonnés qui était de 65 096 en 2001 est passé à 272 077 abonnés en 2020. La production journalière quant à elle est passée de 97 413 m3/jour en 2001 à 250 710 m3/jour en 2020 ».
Toutes ces réalisations entrent dans le cadre de l’opérationnalisation du schéma directeur autour duquel plusieurs stratégies sont mises en œuvres afin d’atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) notamment l’ODD N°6. Ainsi, dans le cadre du Programme Sectorielle Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA), il est prévu d’investir environ 666 milliards pour la période 2016-2030 afin de toucher le maximum de population du périmètre affermé. A ce niveau, le Directeur Général de la SPEN Monsieur Amadou Mamadou Sékou nous précise que  conformément aux axes stratégiques dudit programme : « Nous avons décidé d’investir dans les zones de socles dont le Liptako Gourma, le Damagaram et le Mounio. Dans ces zones là, les eaux souterraines sont rares, de ce fait il faut mobiliser les eaux de surface afin de desservir ces zones. Aussi dans les zones où la nappe est très profonde comme Tahoua ». Ces approches ont déjà été expérimentées dans la zone de Tillabéry en alimentant plusieurs centres à partir de Tillabéry et de Gothey, dans la zone de Damagaram en alimentant Zinder à partir du Nord Ganaram ainsi que dans la région de Tahoua où plusieurs villages ont été alimentés à partir du centre de Illèla.
Pour le cas spécifique de Niamey, la SPEN envisage d’une part de mettre en œuvre une troisième usine de production de 100 000 m3/jour, de rehausser la retenue d’eau de Goudel ainsi que la mobilisation de 30000 m3/jour à partir des eaux souterraines de Ballayera pour alimenter la ville de Niamey afin de pallier aux éventuels cas d’étiage.
Cependant, Monsieur Amadou Mamadou Sékou déplore le manque de financement dans les zones de Diffa, Dosso et Maradi qui n’ont pas bénéficié des investissements souhaités. Il rassure enfin qu’ils sont à la recherche de financement pour pallier aux aléas auxquels les populations font face dans ces zones.

Abdoul Kader IDY/REJEA