Rubrique Gestion de l’hygiène Menstruelle :Elimination sans danger des déchets issus des menstrues

La majorité des femmes et des filles dans les pays en développement utilisent des tampons ou serviettes à usage unique. Les produits d’hygiène menstruelle usagés constituent un flux de déchets important pour la santé et environnement. Ainsi, il faut éliminer les déchets menstruels de manière écologique. Il faut savoir qu’au Niger comme dans d’autres pays,  les déchets menstruels sont souvent considérés comme gênants et de lourds tabous peuvent exister autour de leurs manipulations. C’est pourquoi, les jeunes filles et les femmes ont l’habitude de jeter leurs déchets menstruels directement dans poubelles,  les toilettes ou dans les latrines raccordées directement à la fosse septique. Cette méthode peut être envisageable, mais peut obstruer les canalisations causant ainsi des problèmes d’écoulement et de vidange.

Une femme consomme en moyenne 16 à 32 protections menstruelles à usage unique (serviettes/ tampons) en raison de quatre par jour et 192 à 384 protections menstruelles par an (en considérant un rythme de 12 cycles/an). On estime que le poids d’une protection menstruelle est de 384 g partant du principe que chaque produit pèse en moyenne 12 g après utilisation. Ce qui signifie que, si une femme à 12 cycles par an et qu’elle a ses menstruations pendant 36 ans, plus de 165 kg de tampons ou serviettes à usage unique seront jetés au cours de sa vie. Rallié ce chiffre à toute les femmes en âge de menstruation, cela constitue une importante source  de pollution de l’environnement et un impact sur la santé humaine.

C’est pourquoi, il faut préconiser l’utilisation des serviettes hygiéniques réutilisables car elles sont durables et très économique. Cependant, il faut les laver à l’eau et au savon, les sécher dans un endroit approprié afin d’éviter les infections ou autres maladies bactériennes. A défaut, il faut utiliser d’autres moyens de gestions des déchets à savoir l’enfouissement dans un trou. Elle consiste à creuser un trou de 50 cm de côté sur 1m de profondeur. Un trou de cette taille peut durer deux ans. Néanmoins, elle doit être creusé à au moins 10 pas d’une source d’eau, (pompe manuelle, puits tubulaire, puits à ciel ouvert, étang, réservoir ou cours d’eau) pour éviter toutes contamination avec le sang. En dehors de l’enfouissement, on peut aussi brûler les déchets issus des menstrues. Il y a aussi d’autres méthodes d’élimination notamment l’utilisation de l’incinération électrique ou du bio assainisseur.

Adamou Mariam/ REJEA